Nicaragua

                               Itinéraire en vert

Email posté le 24 février 2012

Bonjour à tous,

Je vous ai quittés en arrivant au Nicaragua, à San Carlos, par bateau après 2 heures de navigation sur le Rio San Juan. Un changement de niveau de vie qui saute aux yeux entre ces 2 pays. Mon premier repas m'a été servi sans couverts, et j'ai fait comme les autres - manger avec les mains - et bien sûr, rien pour s'essuyer à la fin du repas. La viande est grillée sur un barbecue sur la rue et quand on s'approche, attiré par la bonne odeur, on peut apercevoir quelques bouteilles en plastique parmi le bois de chauffage. Dans ce cas, on essaie de trouver un autre endroit pour manger, sans être bien sûr que la pratique soit différente. Les premiers hôtels sont rudimentaires – la douche est remplacée par une réserve d'eau pour s'asperger - mais il m'en faut d'autre pour m'empêcher de dormir.

Je m'enfonce à 3 heures de bateau sur le Rio San Juan, jusqu'à El Castillo - pas de route - ce n'est que forêt et le seul moyen de locomotion est le bateau. Je passe une nuit dans cet endroit bien tranquille, où la vie paraît quand même monotone .....Avis d'un européen qui est habitué à une vie plus ouverte. Je ne suis pas sûr qu'ils ressentent la même chose que moi, s'ils n'ont rien connu d'autre. Les scènes de vie sont toujours intéressantes -

Retour à San Carlos où je prends un bus pour Managua, la capitale – un bus d'un autre âge, ancien bus scolaire des États-Unis ou Canada. Il est poussif et descend des côtes en roue libre pour aller plus vite (interdit en France). Beaucoup de cavaliers sur le bord des routes et des troupeaux de vaches qui utilisent également la route pour les déplacements. Le bus s'arrête partout sur le parcours, si bien que j'arriverais de nuit dans une ville inconnue et sans hôtel. Pas question de bouger, je ne connais pas encore les règles du pays et en général les zones autour des gares routières ne sont pas les plus sûres la nuit. Je prends un hôtel à 30 mètres de la gare routière un peu excentrée et j'avise le lendemain. Les charrettes à cheval côtoient les voitures, bus et camions – tout le monde a sa place. On ne sait jamais quand les bus sont pleins, le moindre centimètre de couloir est utilisé et on tasse encore quand ça paraît plein. Il faut faire très attention car les pickpockets pourraient en profiter.  Je resterais 3 nuits à Managua. Pas de problème de sécurité (pour l'instant !!!).

Je commence à penser que remonter toute l'Amérique Centrale pourrait devenir ennuyeux, car, à part des différences de niveau de vie, les habitants et les modes de vie se ressemblent beaucoup - en Europe aussi sans doute - et les paysages sont souvent identiques. Il y a des pays où je ne ferais sans doute que passer et il est possible que j'ajoute Cuba à mon itinéraire. En prévision, j'en profite pour demander un visa au consulat de Cuba à Managua - visa que j'obtiens en 10 mn.

Direction Granada, à 1h30 de route au sud sur les bords d'un lac. Là, c'est tout différent, des restes d'architecture de la période coloniale espagnole - c'est très joli - mais, c'est également une ville envahie de touristes, avec tout ce qui tourne autour.  Il y a deux vies différentes, la partie avec les touristes, propre et très chère, et la partie plus locale avec les marchés permanents bloquants les ruelles, un peu moins propre, avec les mouches qui recouvrent les viandes exposées. J'y reste 2 nuits et ce sera suffisant.

Je remonte progressivement vers le Honduras en faisant une halte de 2 nuits à Matagalpa - une ville un peu sur les hauteurs où la température est plus clémente. Ça peut vous paraître bizarre pour vous qui êtes en hiver, mais ici j'apprécie le frais. Ici le café et l'élevage de bovins à viande semblent les productions principales. La frontière du Honduras se passe sans problème et une nouvelle découverte est en vue. Ce sera pour le prochain billet...... si les petits cochons ne me mangent pas !

A bientôt sur le net.

 

Photos postées le 24 janvier 2012